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Installer Debian Linux 3.0 sur Alpha
Chapitre 5 - Amorçage du système d'installation


Avec des limitations dans certains cas, vous pouvez amorcer le système d'installation à partir d'un cédérom Debian GNU/Linux, de disquettes, d'une partition de disque dur ou d'une autre machine à travers un réseau local.


5.1 Le microprogramme Alpha Console

Le microprogramme console est stocké dans une ROM flash et est lancé lorsqu'un système Alpha est allumé ou remis à zéro. Il y a deux sortes de spécifications utilisées sur les systèmes Alpha et ainsi deux classes de microprogramme console disponibles :

Du point de vue de l'utilisateur, la plus grosse différence entre SRM et ARC est que le choix de la console induit le schéma de partitionnement du disque sur lequel vous choisirez d'amorcer.

ARC requiert l'utilisation d'une table de partition MS-DOS (comme la crée cfdisk) pour le disque amorçable. Les tables de partition MS-DOS sont donc les formats de partition « natifs » lorsque l'on amorce avec ARC. En effet, depuis que AlphaBIOS contient un utilitaire de partition de disque, il se peut que vous préfériez partitionner vos disques depuis le menu du microprogramme avant d'installer Linux.

Inversement, SRM est incompatible avec les tables de partition de MS-DOS. [4] Depuis que Unix Tru64 utilise le format d'étiquette de disque BSD, c'est le format « natif » de partition pour les installations à partir de SRM.

Puisque GNU/Linux est le seul système d'exploitation sur Alpha qui peut être amorcé à partir des deux types de console, le choix va aussi dépendre de quel autre type de système d'exploitation vous souhaitez utiliser sur la même machine. Tous les autres systèmes d'exploitation de type Unix ((Unix Tru64, FreeBSD, OpenBSD et NetBSD) et OpenVMS peuvent amorcer à partir de SRM alors que Windows NT ne peut amorcer que depuis ARC.

Le tableau suivant résume les combinaisons type de système-console disponibles et supportés (cf. Support pour les microprocesseurs, cartes mères et cartes vidéos, Section 2.1.2 pour les noms des types de système). Le mot « ARC » ci-dessous désigne toute console compatible avec ARC.

     Type de système    Type console supporté
     ===============    ======================
     alcor               ARC ou SRM
     avanti              ARC ou SRM
     book1               SRM seulement
     cabriolet           ARC ou SRM
     dp264               SRM seulement
     eb164               ARC ou SRM
     eb64p               ARC ou SRM
     eb66                ARC ou SRM
     eb66p               ARC ou SRM
     jensen              SRM seulement
     lx164               ARC ou SRM
     miata               ARC ou SRM
     mikasa              ARC ou SRM
     mikasa-p            SRM seulement
     nautilus            ARC seulement (voir le manuel de la carte-mère)
     noname              ARC ou SRM
     noritake            SRM seulement
     noritake-p          SRM seulement
     pc164               ARC ou SRM
     rawhide             SRM seulement
     ruffian             ARC seulement
     sable               SRM seulement
     sable-g             SRM seulement
     sx164               ARC ou SRM
     takara              ARC ou SRM
     xl                  ARC seulement
     xlt                 ARC ou SRM

D'une façon générale, aucune de ces consoles ne peut amorcer Linux directement ; il est donc nécessaire d'avoir recours à un chargeur d'amorçage intermédiaire. Il en existe deux principaux pour Linux : MILO et aboot.

MILO est lui-même une console, qui remplace ARC ou SRM en mémoire. MILO peut être amorcé à la fois par ARC et SRM et c'est même la seule façon de démarrer Linux à partir d'une console ARC. MILO est dépendant de la plateforme (un programme différent de MILO est nécessaire pour chaque système) et n'existe, pour le support ARC, que pour les systèmes listés ci-dessus. Reportez-vous aussi au HOWTO MILO, malheureusement plus très à jour.

aboot est un petit chargeur d'amorçage, indépendant de la plateforme et qui fonctionne uniquement avec SRM. Reportez-vous au HOWTO SRM (malheureusement plus très à jour) pour obtenir plus d'informations sur aboot.

Vous pouvez donc être confronté à trois types de scénario possibles, selon le microprogramme de la console du système et selon que MILO est disponible ou non :

     SRM -> aboot
     SRM -> MILO
     ARC -> MILO

La carte-mère UP1000 (nom de sous-architecture « nautilus ») deAlpha Processor, Inc, est différente de toutes les autres en ce sens qu'elle utilise un chargeur d'amorçage qui utilise le microprogramme AlphaBIOS.

Comme MILO n'est disponible pour aucun des systèmes Alpha actuellement en production (jusqu'en février 2000) et comme il n'est pas nécessaire d'acheter une licence OpenVMS ou Unix Tru64 pour avoir le microprogramme sur votre vieil Alpha, il est recommandé d'utiliser SRM et aboot pour une nouvelle installation de GNU/Linux, à moins que vous ne désiriez un amorçage double avec Windows NT.

La majorité des AlphaServer, tous les serveurs et tous les postes de travail contiennent à la fois SRM et AlphaBIOS dans leur microprogramme. Pour les machines « half-flash » comme les nombreuses cartes d'évaluation, il est possible de passer d'une version à l'autre par flashage du microprogramme. Ainsi, lorsque SRM est installé, il est possible d'exécuter ARC/AlphaBIOS depuis une disquette (en utilisant la commande « arc »). Pour les raisons mentionnées précédemment, nous recommandons de passer à SRM avant d'installer Debian.

Comme pour toutes les autres architectures, vous devez installer la révision la plus récente du microprogramme [5] avant d'installer Debian. Pour les Alpha, la mise à jour du microprogramme peut s'obtenir à partir des mises à jour Alpha Firmware.


5.2 Amorcer avec MILO

Le programme MILO, contenu dans le média d'amorçage, est configuré pour amorcer automatiquement Linux. Si vous désirez intervenir, il vous suffit d'appuyer sur la touche d'espacement durant le compte à rebours de MILO.

Si vous désirez spécifier les bits explicitement (pour fournir par exemple des paramètres supplémentaires), vous pouvez utiliser une commande de ce type :

     MILO> boot fd0:linux.bin.gz root=/dev/fd0 load_ramdisk=1

Si vous amorcez sur un autre support qu'une disquette, substituez fd0 dans l'exemple ci-dessus par le nom de périphérique approprié dans la nomenclature Linux. La commande help vous fournira un rapide aperçu des commandes MILO.


5.3 Arguments des paramètres d'amorçage

Les paramètres d'amorçage sont ceux du noyau Linux et sont utilisés généralement pour s'assurer que ces périphériques seront traités correctement. Dans la plupart des cas, le noyau peut auto-détecter l'information sur vos périphériques. Parfois, dans certains cas, vous aurez à l'aider un petit peu.

Selon le microprogramme console à partir duquel vous allez initialiser le système, il existe différentes méthodes pour passer les paramètres au noyau. Ces différentes méthodes seront décrites plus bas et séparément pour chacune d'entre elles.

Toutes les informations nécessaires sur les paramètres d'amorçage sont disponibles dans le HOWTO Linux BootPrompt ; la présente section contient seulement un résumé des paramètres les plus utilisés.

Si vous installez le système pour la première fois, utilisez les paramètres par défaut (c'est-à-dire, n'ajoutez aucun paramètre) et voyez si cela fonctionne correctement. Cela sera vraisemblablement le cas. Sinon, vous pourrez redémarrer ultérieurement avec les paramètres appropriés à votre matériel.

Lorsque le noyau démarre, un message

     Memory:
           availk/totalk available

doit être affiché assez tôt durant le processus. total doit correspondre à la quantité de mémoire vive (exprimée en kilo-octets) que contient votre machine. Si la quantité de mémoire vive détectée ne correspond pas à la quantité de mémoire contenue dans votre machine, vous devrez utiliser le paramètre mem=ram, où ram est la taille mémoire de votre machine, suivie par « k » pour kilo-octets ou « m » pour méga-octets. Par exemple, mem=65536k et mem=64m sont équivalents pour forcer l'utilisation de 64 Mo de mémoire vive.

Si votre moniteur est noir & blanc, utilisez le paramètre mono. Sinon, votre installation se fera en couleur, ce qui est l'option par défaut.

Si vous démarrez à travers la console série, en général, le noyau la détecte automatiquement. Si vous avez une carte vidéo (« framebuffer ») et un clavier également connectés à l'ordinateur que vous voulez démarrer à l'aide de la console série, vous devrez peut-être passer l'option console=device au noyau, où device est votre interface série, c'est-à-dire quelque chose comme « ttyS0 ».

De nouveau, tous les détails sur les paramètres d'amorçage peuvent être trouvés dans le HOWTO Linux BootPrompt, y compris les astuces pour le matériel peu courant. Quelques pièges courants sont inclus ci-dessous dans la section : Dysfonctionnement pendant la procédure d'installation, Section 5.7.


5.3.1 Arguments de dbootstrap

Le système d'installation reconnaît quelques arguments qui peuvent s'avérer utiles. Les effets de quiet et verbose sont décrits dans : Effets des modes verbeux et silencieux, Section 11.5.

quiet (silencieux)
Oblige le système d'installation à supprimer les messages de confirmation et à essayer de faire les choses correctement sans faire d'histoires. Si vous êtes familier et à l'aise avec ce que le système d'installation va faire alors c'est une option intéressante pour rendre silencieux le processus ;
verbose (verbeux)
Pose encore plus de questions qu'habituellement ;
debug (déboguer)
Émet des messages de débogage supplémentaires dans le journal du système d'installation (consultez : Utiliser le shell et visualiser les fichiers-journaux, Section 5.9.1), incluant toutes les commandes exécutées ;
bootkbd=...
Présélectionne le clavier que vous voulez utiliser, par exemple bootkbd=qwerty/us ;
mono
Utilise le mode monochrome plutôt que couleur.
nolangchooser
Certaines architectures utilisent le framebuffer du noyau afin d'offrir l'installation en un certain nombre de langues. Si le framebuffer provoque des problèmes sur votre système, vous pouvez utiliser cette option pour le désactiver.

5.4 Amorcer depuis un cédérom

La manière la plus facile pour la plupart des gens est d'utiliser le jeu de cédéroms Debian. Si vous avez un jeu de cédéroms, et si votre machine supporte l'amorçage depuis un cédérom, ce sera parfait ! insérez simplement votre cédérom, réamorcez et sautez au chapitre suivant.


5.4.1 Amorcer depuis un cédérom avec une console SRM

Tapez

     >>> boot xxxx -flags 0

xxxx est votre lecteur de cédérom en notation SRM.


5.4.2 Amorcer depuis un cédérom avec une console ARC ou AlphaBIOS

Pour amorcer un cédérom depuis la console ARC, trouvez le nom de code de votre sous-architecture (voyez : Support pour les microprocesseurs, cartes mères et cartes vidéos, Section 2.1.2) puis entrez \milo\linload.exe comme chargeur d'amorçage et \milo\subarch' (où subarch est le nom de la sous-architecture propre) comme un chemin vers le système d'exploitation (« OS Path », NdT) dans le menu « OS Selection Setup ». Les « Ruffians » font exception : vous aurez besoin d'utiliser \milo\ldmilo.exe comme chargeur d'amorçage.

Notez que certains lecteurs de cédéroms peuvent demander des pilotes particuliers, et sont donc inaccessibles au tout début de l'installation. Si cette façon d'installer, en amorçant depuis un cédérom échoue, veuillez relire ce chapitre et la partie sur les autres noyaux et sur d'autres méthodes d'installation susceptibles de fonctionner chez vous.

Même si vous ne pouvez amorcer depuis un cédérom, vous pouvez probablement installer les composants du système Debian et n'importe quels paquets à partir du cédérom. Amorcez simplement à partir d'un autre support, comme les disquettes. Lorsqu'arrivera le moment d'installer le système d'exploitation, le système de base et n'importe quel paquet supplémentaire, faites pointer le système d'installation sur le lecteur de cédérom.

Si vous avez des problèmes lors de l'amorçage, voyez : Dysfonctionnement pendant la procédure d'installation, Section 5.7.


5.5 Amorcer depuis des disquettes


5.5.1 Amorcer à partir de disquette avec la console SRM

À l'invite (>>>) de SRM, exécutez la commande suivante :

     >>> boot dva0 -flags 0

en remplaçant dva0 avec le périphérique en service sur votre machine. D'habitude, dva0 est le lecteur de disquette ; tapez

     >>> show dev

pour afficher la liste des périphériques (si vous désirez amorcer par exemple depuis un cédérom). Remarquez que si vous amorcez via MILO, l'argument -flags est ignoré, donc vous pouvez simplement taper boot dva0.

Si tout se déroule normalement, vous devriez voir l'amorçage du noyau Linux.

Si vous désirez spécifier des arguments au noyau en amorçant via aboot, utilisez la commande suivante :

     >>> boot dva0 -file linux.bin.gz -flags "root=/dev/fd0 load_ramdisk=1 arguments"

(tapez sur une seule ligne) en substituant, si nécessaire, le nom de périphérique d'amorçage SRM utilisé pour dva0, le nom de périphérique d'amorçage de Linux pour fd0 et les paramètres noyaux désirés pour arguments.

Si vous désirez spécifier des paramètres au noyau lors d'un amorçage via MILO, il vous faudra interrompre le chargement une fois entré dans MILO. Voyez Amorcer avec MILO, Section 5.2.


5.5.2 Amorcer depuis les disquettes avec la console ARC ou ALphaBIOS

Dans le menu de « OS selection », choisissez linload.exe comme chargeur d'amorçage et milo comme chemin vers le système d'exploitation. L'amorçage se fera depuis cette nouvelle entrée.


5.5.3 Amorcer depuis les disquettes avec le chargeur d'amorçage APB (UP1000)

Pour amorcer sur cette plateforme, exécutez \apb\apb.exe depuis le menu « Utility/Run Maintenance Program » et tapez

     boot debian_install

à l'invite de APB.

Si vous avez des problèmes d'amorçage, voyez : Dysfonctionnement pendant la procédure d'installation, Section 5.7.


5.6 Amorcer depuis TFTP

Amorcer depuis un réseau suppose que vous ayez une fonction de connexion réseau supporté par les disquettes d'amorçage, à la fois pour une adresse réseau statique ou un serveur DHCP, un serveur DHCP et un serveur TFTP. La méthode d'installation pour supporter l'amorçage depuis TFTP est décrite dans : Préparer les fichiers pour amorcer depuis le réseau en TFTP., Section 4.4. Pour SRM, les interfaces Ethernet sont nommées avec le préfixe ewa et seront affichées en sortie de la commande show dev, comme ceci :

     >>>show dev
     ewa0.0.0.9.0               EWA0              08-00-2B-86-98-65
     ewb0.0.0.11.0              EWB0              08-00-2B-86-98-54
     ewc0.0.0.2002.0            EWC0              00-06-2B-01-32-B0

Vous devez commencer par configurer le protocole d'amorçage :

     >>> set ewa0_protocol bootp

puis vérifier que le type du média est correct :

     >>> set ewa0_mode mode

Vous pouvez obtenir une liste de modes valides avec >>>set ewa0_mode.

Ensuite, pour amorcer sur la première interface Ethernet, vous devrez taper :

     >>>boot ewa0

Si vous souhaiter utiliser une console série, vous devez passer le paramètre console= au noyau. Cela peut être fait avec l'argument -flags de la commande SRM boot. Les ports séries portent le même nom que leur fichier correspondant dans /dev. Par exemple, pour amorcer depuis ewa0 en utilisant la console sur le premier port série, vous devrez taper :

     >>>boot ewa0 -flags console=ttyS0

5.7 Dysfonctionnement pendant la procédure d'installation


5.7.1 Fiabilité des disquettes

Le plus gros problème pour les gens qui installent Debian pour la première fois semble être la fiabilité des disquettes.

La disquette de secours est celle qui pose le plus de problème car c'est elle qui accède directement au matériel avant que Linux ne se charge. Souvent, le matériel n'est pas détecté aussi sûrement qu'avec un lecteur de disquette Linux et peut s'arrêter sans message d'erreur quand il lit des données incorrectes. Il peut aussi y avoir des erreurs dans les disquettes de pilotes et la plupart d'entre elles peuvent se deviner à cause d'erreurs disque d'entrées/sorties.

Si vous êtes bloqué pendant l'installation avec une disquette particulière, la première chose à faire est de télécharger à nouveau l'image de la disquette et de la réécrire sur une nouvelle disquette. Reformater simplement l'ancienne disquette peut être insuffisant, même si la disquette est reformatée et écrite sans erreur. Il est parfois utile d'écrire les disquette sur un autre système.

Un utilisateur a rapporté une fois qu'il a dû réécrire les images sur la disquette trois fois avant qu'elle fonctionne ; ensuite, tout s'est bien déroulé avec cette troisième disquette.


5.7.2 Configuration d'amorçage

Si vous avez des problèmes et que le noyau se bloque pendant la phase d'amorçage, qu'il ne reconnaisse pas vos périphériques ou bien que les pilotes ne soit pas parfaitement fonctionnels, la première chose à faire est de vérifier les paramètres d'amorçage, ainsi qu'il a été discuté dans : Arguments des paramètres d'amorçage, Section 5.3.

Si vous amorcez avec votre propre noyau plutôt que celui fourni par l'installateur, assurez-vous que CONFIG_DEVFS ne soit pas dans le noyau. L'installateur n'est pas compatible avec CONFIG_DEVFS.

Les problèmes peuvent être souvent résolus en retirant périphériques et rajouts et en essayant d'amorcer de nouveau.

Il existe en tout état de cause des limitations dans notre jeu de disquettes d'amorçage en ce qui concerne le matériel. Certaines plateformes supportées par Linux ne le seront pas directement par nos disquettes. Si c'est le cas, vous aurez à créer votre propre disquette de secours (voir : Remplacer le noyau de la disquette de secours, Section 10.3) ou rechercher vers une installation en réseau.

Si vous avez une machine avec beaucoup de mémoire, plus de 512 Mo, et si l'installateur se bloque lors de l'amorçage du noyau, vous serez amené à inclure comme argument d'amorçage la limite du total de la mémoire que le noyau devra voir, comme mem=512m.


5.8 Comprendre les messages de démarrage du noyau

Durant la séquence de démarrage, vous pourriez voir beaucoup de messages du genre can't find something, ou something not present, can't initialize something, ou même this device driver depends on something. La plupart de ces messages sont sans conséquence. Vous les voyez parce que le noyau du système d'installation est conçu pour tourner sur des ordinateurs avec un grand nombre de périphériques très différents. Évidemment, aucun ordinateur ne possède tous les périphériques possibles, et le système d'exploitation pourrait se plaindre parce qu'il recherche un périphérique que vous ne possédez pas. Vous pourriez également voir le système s'arrêter pendant un moment. Cela arrive quand il attend une réponse d'un périphérique qui n'est pas présent sur votre système. Si vous trouvez le temps de démarrage du système exagérément long, vous pourrez créer un noyau personnalisé plus tard (voyez : Compiler un nouveau noyau, Section 9.5).


5.8.1 dbootstrap : rapport de problèmes

Si vous parvenez à la fin de la phase d'amorçage mais que vous ne parveniez pas à la fin de l'installation complète, le menu « Rapport de problèmes » de dbootstrap peut vous aider. Il crée un fichier dbg_log.tgz sur une disquette, un disque dur ou un système de fichier monté. dbg_log.tgz détaille l'état du système (/var/log/messages, /proc/cpuinfo etc.). dbg_log.tgz peut fournir des indications sur ce qui s'est mal déroulé et comment le résoudre. Si vous soumettez un rapport de bogue, vous devrez attacher ce fichier au rapport.


5.8.2 Soumettre un rapport de bogue

Si vous avez toujours des ennuis, veuillez soumettre un rapport de bogue. Envoyez un courriel à submit@bugs.debian.org. Vous devez inclure les lignes suivantes en tête de votre message :

     Package: boot-floppies
     Version: version

Assurez-vous que le champ version soit bien identique à la version des disquettes d'amorçage que vous utilisez. Si vous ne connaissez pas la version, donnez la date du téléchargement des disquettes et indiquez la distribution à partir de laquelle vous les avez obtenues (par exemple, « stable », « frozen » ou « woody »).

Vous devrez aussi inclure les informations suivantes dans votre rapport de bogue :

     architecture:  alpha
     model:         votre modèle et fabricant de matériel
     memory:        quantité de RAM
     scsi:          adapteur SCSI, s'il y en a
     cd-rom:        modèle de cédérom et type d'interface, par exemple atapi
     network card:  carte d'interface réseau, si nécessaire
     pcmcia:        détails des périphériques PCMCIA

Suivant la nature du bogue, il peut être souhaitable d'indiquer si vous installiez sur des disques IDE ou SCSI ou bien les autres périphériques comme l'audio, la taille des disques et le modèle des cartes vidéo.

Dans le rapport de bogue, décrivez le problème en incluant les derniers messages visibles du noyau dans le cas d'un gel du noyau. Décrivez les étapes que vous avez effectuées pour arriver dans cet état.

Veuillez dans la mesure du possible rédigez le rapport de bogue en anglais.


5.9 Introduction à dbootstrap

dbootstrap est le nom du programme qui est lancé après que vous êtes entré dans l'installation du système. Il est responsable de la configuration initiale du système et de l'installation du « système de base ».

Le principal travail de dbootstrap et l'objectif principal de la configuration initiale de votre système est d'en configurer les éléments essentiels. Par exemple, il se peut que vous ayez à utiliser certains modules du noyau, alors même que ces pilotes sont liés dans le noyau. Ces modules comptent parmi les pilotes de matériel de stockage, les pilotes de réseau, le support d'un langage donné et le support pour d'autres périphériques qui ne sont pas automatiquement inclus dans le noyau que vous utilisez.

Le formatage et le partitionnement du disque, ainsi que la configuration du réseau, sont facilités par dbootstrap. Ce réglage fondamental est fait en premier car il est souvent nécessaire au bon fonctionnement de votre système.

dbootstrap est une application simple, orientée caractères et conçue pour offrir un maximum de compatibilité dans toutes les situations (comme une installation depuis une ligne série). Il est très facile à utiliser. Il vous guidera pas à pas dans chaque étape du processus d'installation. Vous pouvez aussi revenir en arrière et répéter des étapes si vous pensez avoir fait une erreur.

Pour vous déplacer à l'intérieur de dbootstrap, utilisez :


5.9.1 Utiliser le shell et visualiser les fichiers-journaux

Si vous êtes un utilisateur expérimenté d'Unix ou de Linux, pressez Left Alt-F2 pour obtenir une seconde console virtuelle. C'est la touche Alt placée à gauche de la barre d'espacement et la touche de fonction F2, pressées en même temps. C'est une fenêtre distincte dans laquelle tourne un clone de shell Bourne appelé ash. À ce moment, vous avez amorcé à l'intérieur du disque virtuel et vous avez à disposition un nombre limité d'outils Unix. Vous pouvez connaître les programmes disponibles en tapant ls /bin /sbin /usr/bin /usr/sbin. Utilisez les menus pour exécuter une tâche qui est prévue pour — l'interpréteur de commandes et les applications ne sont là qu'au cas où quelque chose tournerait mal. En particulier, vous devez toujours utiliser le menu, et non pas le shell, pour activer une partition d'échange parce que le logiciel sous le menu n'est pas capable de détecter que vous l'avez fait depuis l'interpréteur de commandes. Pressez Left Alt-F1 pour revenir aux menus. Linux fournit jusqu'à 64 consoles virtuelles mais la disquette de secours n'en utilise qu'une partie.

Les messages d'erreur sont redirigés vers la troisième console (connue comme tty3). Vous pouvez y accéder en pressant Left Alt-F3 (gardez la touche Alt enfoncé pendant que vous appuyez sur la touche de fonctionF3). Revenez en arrière sur dbootstrap avec Left Alt-F1.

Ces messages se retrouvent aussi dans /var/log/messages. Après l'installation, ce fichier-journal est copié dans /var/log/installer.log sur votre système.

Pendant l'installation de base, les messages de dépaquetage des paquets et de configuration sont redirigés vers tty4. Vous pouvez y accéder en tapant Left Alt-F4Revenez en arrière sur dbootstrap avec Left Alt-F1.

Ces messages sont ensuite sauvegardés par debootstrap dans /target/tmp/debootstrap.log lorsque l'installation est achevé depuis une console série.


5.10 Notes sur cette version

Le premier écran que dbootstrap vous présentera est les « Notes sur cette version ». Cet écran donne la version du logiciel boot-floppies que vous utilisez et fournit une brève introduction sur les développeurs Debian.


5.11 Menu principal d'installation - Debian GNU-Linux

Il se peut que vous voyiez une boîte de dialogue indiquant : « Le programme d'installation est en train de déterminer l'état actuel de votre système et la prochaine étape de l'installation qui doit être effectuée. ». Sur certains systèmes, cela passe trop rapidement pour être lisible. Vous verrez cette boîte de dialogue entre chaque étape dans le menu principal. Le programme d'installation, dbootstrap, vérifiera l'état du système à chaque étape. Ces vérifications vous permettent de redémarrer votre machine sans perdre le travail que vous avez déjà fait au cas où vous auriez à arrêter votre système en cours d'installation. Si vous avez à redémarrer votre système, vous aurez à relancer l'installation, à configurer votre clavier, réactiver la partition d'échange et remonter les disques qui ont été initialisés. Tout ce que vous avez déjà fait avec le système d'installation a été sauvegardé.

Pendant tout le processus d'installation, vous verrez dans le menu principal : « Menu principal d'installation - Debian GNU-Linux ». Les choix en haut du menu changeront pour indiquer la progression dans l'installation du système. Phil Hughes écrivait dans le Linux Journal qu'un poussin bien éduqué pourrait installer Debian ! Il voulait dire que l'installation se résume la plupart du temps à appuyer machinalement sur la touche Entrée Le premier choix dans le menu d'installation représente l'action suivante car le système détecte ce que vous avez déjà fait. Il devrait dire « Suivant » et à ce moment, l'étape suivante d'installation sera choisie.


5.12 Configurer le clavier

Assurez-vous que la mise en relief est sur l'élément « Suivant » et pressez sur Entrée pour aller dans le menu de configuration du clavier. Sélectionnez un clavier conforme à l'usage de votre langue nationale ou bien sélectionnez quelque chose d'approchant s'il n'existe rien d'exactement conforme. Une fois l'installation du système terminée, il vous sera proposé une disposition de clavier à partir d'un choix très large (lancez kbdconfig en tant que root lorsque vous avez terminé l'installation).

Déplacez la mise en relief vers la sélection de clavier qui vous convient et pressez sur Entrée. Utilisez les flèches du clavier pour déplacer la mise en relief ; elles sont à la même place pour toutes les dispositions de clavier et sont donc indépendantes de sa configuration. Un clavier « étendu » est un clavier possédant les touches F1 à F10 sur la rangée du haut.

Si vous installez un poste de travail sans disque, les deux étapes suivantes seront supprimées car il n'y a pas de disque local à partitionner. Dans ce cas, votre étape suivante sera : Configurer le réseau, Section 7.6. Après cela, on vous demandera de monter votre partition NFS racine, voyez : Monter une partition Linux déjà initialisée, Section 6.8.


5.13 Dernière chance !

Avons-nous dit que vous deviez sauvegarder vos disques ? C'est la dernière occasion de le faire. Si vous n'avez pas sauvegardé tous vos diques, retirez la disquette du lecteur, remettez à zéro le système et lancez vos sauvegardes.


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Installer Debian Linux 3.0 sur Alpha

version 3.0.23, 16 May 2002
Bruce Perens
Sven Rudolph
Igor Grobman
James Treacy
Adam Di Carlo